La station Prouvé possède une volumétrie simple, minimale. Elle a été conçue par l’architecte Jean Prouvé dans les années 70. Elle est composée d’éléments préfabriqués industriels et été censé être produit à grande échelle comme station-service dans toute la France. Ce prototype est maintenant installé à Nantes et est devenu un office du tourisme. À l’école d’Architecture de Nantes, il nous a été demandé de repenser cette construction en suivant un fil imaginaire, artistique et graphique.
En effet, la station semble être posée sur des blocs en béton comme dans l’attente d’une autre destination. Rien ne la relie à l’environnement citadin direct. J’ai d’abord mené un exercice plastique et sensible de recherche volumétrique pour exploser la forme simple et aseptisé du bâtiment, j’ai choisi de décliner mon travail à travers deux propositions différentes.
La première tente de contextualiser la station en s’inspirant du vocabulaire du port, de l’industrie, symbole des chantiers navals déjà remis en valeur dans l’aménagement urbain des de l’île de Nantes et des machines. Des cages rouillées ainsi qu’un arbre viennent éclater le dessin minimaliste, et trop réglé de l’édifice. Sa sphère intérieure en devient un lieu où le vivant reprend ses droits, un espace réservé aux oiseaux, et accessible aux visiteurs. La juxtaposition chaotique des géométries, la violence des angles mettent en scène l’enfermement d’une nature exploitée et perdue.
Dans la deuxième proposition, le vocabulaire de la lumière prend place au cœur de l’expérimentation, comme pour évoquer les anneaux de Buren. Des volumes en verre translucide sont rajoutés à la forme initiale. Des grilles en façade projettent des halos d’écrans brillants, de leds ou de néons. La station se modernise, et se démarque. Elle devient un symbole de l’information nouvelle, et du numérique.
The Prouvé station is a straightforward and minimalist construction built by the architect Jean Prouvé in the ’70s. It is composed of industrial elements and was supposed to be prefabricated and spread Francewide as a gas tank model. The edifice is now in Nantes and became a tourist office. In the Nantes Architecture School, we are asked to rethink this construction through an imaginary, artistic, and graphic proposal.
Indeed, the station seems to be put on concrete blocks as if it was waiting for another destination. Nothing links this building to its immediate urban environment. The research nearby is a plastic experiment through a sensitive architectural approach. I try out to explode the simple and aseptic volume of the tourist office. I choose to develop two different propositions.
The first one seeks to contextualize the project. It tends to reconnect to the former harbour, industries, and dockyard that have been already highlighted in the Nantes Island area and “the Machines” a few years ago. Some rusty cages and a majestic tree break the ordered geometry of the construction out. The inner space of the building becomes a place where the wild living takes back her rights. This is a new world for rare birds accessible to visitors. The chaotic juxtaposition of volumes, sharp angles, and shapes depict the confinement of an exploited and lost nature.
The second proposal places the light at the heart of the project, to evoke Buren’s ring artistic intervention. Translucent glass mass is added to the initial outline. Enlighted grids made of neon, LED, and screens complete the composition. The station is thus modernized and highlighted. It becomes a symbol of new information and the digital era.